Cofidis propose son savoir-faire aux pros du MD
Cofidis, spécialiste du crédit par téléphone, est réputé pour son
savoir-faire en matière d'analyses statistiques et mathématiques de fichiers.
Et les scores que ses équipes scientifiques ont mis au point lui permettent de
gérer au plus fin les risques d'impayés de certaines catégories de clientèle.
Jusqu'à aujourd'hui, ses méthodes étaient gardées secrètes. Mais, selon Michel
Masson, ancien dirigeant de Cetelem et administrateur de Cofidis, « notre
société, si elle est connue du grand public, a un déficit d'image auprès de ses
partenaires naturels, les professionnels de la finance et du marketing ». C'est
donc en créant Cofidis Datamining, que la firme de Wattrelos compte renforcer
ses liens avec les professionnels du MD. Cette activité proposera un service
d'assistance à l'optimisation de la gestion (commerciale, marketing ou risque)
des fichiers, en utilisant les méthodes qui ont fait le succès de Cofidis. Les
prestations seront de deux types. Standards, tout d'abord, elles pourront
s'appliquer à une campagne. Dans ce cas, en fonction du volume des mailings,
Cofidis Datamining se chargera de choisir dans le fichier de l'annonceur la
cible ayant mathématiquement le meilleur rendement, et déterminera quel
argumentaire lui proposer pour la sensibiliser. En matière de maîtrise du
risque également, banques et assurances pourront utiliser les scores de
Cofidis. « Nous fournirons les clés du modèle. Nos clients n'auront plus qu'à
l'appliquer à leurs fichiers », précise Michel Masson. A côté de ces
prestations standard, Cofidis Datamining propose une démarche plus élaborée,
permettant de bâtir un historique des résultats des modèles élaborés. « Il
s'agit, poursuit-il, de vérifier si le modèle reste efficace dans le temps. Les
modèles de scores sur le risque ont tendance à rester efficaces longtemps mais
pour le marketing, c'est moins évident. » Cofidis Datamining est rattachée à la
holding Cofidis International. Elle compte pratiquer, selon Michel Masson, des
tarifs « normaux, moins chers que ceux proposés par certaines sociétés
américaines qui délirent ». Localisée à Paris - une première pour Cofidis -, la
société s'appuiera sur une équipe de jeunes chercheurs, mais aura aussi recours
aux forces de la maison-mère. « Notre équipe fera du sur-mesure, précise Michel
Masson. Nous voulons échapper au syndrome de la boîte noire. Le client doit
comprendre parfaitement le mécanisme des modèles que nous créeront. » A ce
jour, cinq personnes travaillent au siège de Cofidis Datamining. D'ici 2003, la
vitesse de croisière devrait être atteinte avec une quinzaine de personnes.